Il y a des mots qu’on garde trop longtemps pour soi, par fierté, par peur ou simplement parce qu’on ne sait pas comment les dire.
Aujourd’hui, j’ai besoin de te les écrire, non pas pour raviver le passé, mais pour déposer ce que je ressens depuis que tu es parti(e).
Cette lettre, c’est un bout de moi que je n’ai jamais su t’avouer. Une vérité douce-amère que je porte encore, même en ton absence.
Je t’ai laissé partir.
Pas parce que je ne t’aimais plus. Pas parce que je le voulais vraiment.
Mais parce que, à ce moment-là, j’ai cru que c’était ce qu’il fallait faire.
J’ai joué les forts, j’ai gardé le silence, j’ai souri même quand ça me brûlait à l’intérieur.
Mais la vérité, c’est que mes sentiments n’ont jamais disparu.
Ils se sont tus, oui. Ils se sont faits discrets, timides, presque invisibles.
Mais ils ont toujours été là, quelque part entre mes silences et mes regrets.
Il m’arrive encore de penser à toi sans le vouloir.
Un lieu, une chanson, un parfum… et soudain, ton image me revient comme si tu n’étais jamais vraiment parti(e).
Ce n’est pas que je t’attends. Ce n’est pas que je n’avance pas.
C’est juste que ce que j’ai ressenti pour toi… ce n’est pas quelque chose qu’on efface.
Je ne sais pas si tu penses encore à moi.
Je ne sais pas si un jour tu liras ces mots.
Mais saches que ce que j’ai vécu avec toi était vrai.
Et qu’au fond de moi, malgré le temps, malgré la distance… il reste encore quelque chose de toi.