Difficile de résister à la tentation d’une glace bien fraîche quand le soleil tape fort sur la plage !
Et si c’est compliqué pour nous, adultes, imaginez pour les enfants. Lorsqu’ils voient un marchand de glaces, leur cerveau s’active : le plaisir anticipé monte en flèche.

Comment éviter les crises de frustration chez les enfants

Mais leur cortex préfrontal, la partie du cerveau qui aide à contrôler les impulsions, n’est pas encore complètement développé. Résultat : un “non” catégorique peut déclencher une crise de frustration… surtout si la fatigue s’en mêle.

Alors, comment aider son enfant à gérer ces moments sans conflit ni larmes ?

💡 Préparer l’enfant aux situations “à risque”

La psychologue Isabelle Filliozat, dans son livre Il me cherche, conseille de préparer l’enfant à l’avance.
Avant d’aller dans un lieu où la tentation est forte (marchand de glaces, manège, magasin de jouets…), on peut discuter avec lui de ce qu’il pourrait voir et de la façon dont on va réagir.

Cela permet à l’enfant d’être acteur de la décision : il comprend les règles, anticipe les émotions, et apprend peu à peu à gérer la frustration.
Oui, c’est possible — il suffit d’un peu d’organisation et de bienveillance !

4 plans d’action pour prévenir la crise :

🅰️ Plan A – Donner une mission et fixer un objectif

« On va écrire tout ce qu’on veut faire aujourd’hui à la plage. Tu veux être le responsable de la liste ? »

Faire participer l’enfant à l’organisation (cocher les activités, aider à porter, chercher les fruits, etc.) l’aide à se sentir responsable et valorisé.
La liste devient un support concret qui canalise l’attention et détourne l’envie immédiate.

🅱️ Plan B – Établir une règle claire

« Il y aura sûrement un marchand de glaces. Notre budget “plaisir” est de 6 €. On voit ensemble comment on l’utilise ? »

Fixer un cadre précis rassure l’enfant.
Cela l’aide à visualiser les limites et même à faire un petit apprentissage de gestion d’argent.
Résister devient un jeu de planification, pas une punition.

🅲 Plan C – Jouer avec l’imagination

« Regarde, un manège ! Tu choisirais quel véhicule ? L’avion ? La fusée ? Et si elle volait vraiment ? »

L’imagination, chez l’enfant, est presque aussi forte que la réalité.
En l’aidant à visualiser, rêver, inventer, on remplace la frustration par le jeu.
Un moment de complicité naît — et la tentation perd de son pouvoir.

🅳 Plan D – Proposer une alternative

« Pour le goûter, tu préfères une pomme ou une banane ? Et si on préparait un gâteau ensemble pour ce soir ? »

Donner le choix entre deux options redonne à l’enfant un sentiment de contrôle.
Et quand il participe à la préparation, il s’implique davantage et se sent fier.

🌟 Renforcer les bons comportements

À la fin de la journée, prenez un moment pour féliciter votre enfant :

« J’ai vu que tu as su attendre tout à l’heure, je suis fière de toi. »

Décrire ce qu’il a bien fait et exprimer votre ressenti positif renforce sa confiance et encourage la répétition de ce comportement.

🤗 Et si la crise éclate quand même ?

Pas de panique : cela arrive à tout le monde.
Si la crise survient, gardez votre calme.
Prenez votre enfant dans vos bras — le contact physique libère de l’ocytocine, une hormone apaisante.
Parlez doucement, décrivez ce qu’il ressent :

« Tu es déçu… tu voulais vraiment cette glace, hein ? »
Souvent, la cause est plus profonde : fatigue, faim, chaleur, trop de bruit…
Répondre à ces besoins permet à l’enfant de retrouver son équilibre émotionnel.

💬 En résumé
Préparer, expliquer, impliquer et valoriser : voilà les clés pour désamorcer les crises avant qu’elles n’éclatent.
L’objectif n’est pas de tout contrôler, mais d’aider l’enfant à grandir émotionnellement — une glace à la fois 🍨😉
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